Imaginez la situation suivante : vous essayez d'interagir avec un kiosque extérieur par une journée ensoleillée. L'écran tactile vous éblouit et, même en plissant les yeux, vous avez du mal à voir correctement l'affichage. Pour résoudre ce problème, certains fabricants ont recours à des revêtements antireflets (AR) sur les écrans. Mais s'agit-il vraiment de la solution miracle ? Examinons les raisons pour lesquelles les revêtements antireflets ne sont peut-être pas le meilleur choix pour les applications d'écrans tactiles en extérieur, en particulier en plein soleil.
Qu'est-ce qu'un revêtement antireflet ?
Les revêtements antireflets sont de fines couches appliquées sur une surface afin de réduire les reflets et d'améliorer la clarté. Ils sont utilisés dans diverses applications, des lunettes aux lentilles d'appareils photo, en passant bien sûr par les écrans tactiles. Mais s'ils peuvent être une bénédiction pour les lunettes, le domaine numérique extérieur présente des défis uniques que ces revêtements ne sont peut-être pas en mesure de relever.
Pourquoi les revêtements antireflets ne sont peut-être pas adaptés :
Utilisation et déchirure au fil du temps : Tout comme les revêtements antireflets de vos lunettes, ils peuvent s'user. Avec l'agitation de l'utilisation en extérieur, les écrans tactiles sont confrontés à une myriade de conditions environnementales. Pluie, soleil, vent, poussière - tout y passe. Avec le temps, le revêtement AR, initialement destiné à réduire les reflets, s'use, ce qui donne un aspect inégal et aggrave même les reflets à certains endroits.
Sensibilité aux empreintes digitales : La nature même des écrans tactiles fait qu'ils sont constamment en contact avec les doigts. Les revêtements AR ont tendance à faire ressortir davantage les empreintes digitales. Non seulement cela donne à l'écran un aspect désordonné, mais cela nuit également à la clarté, ce qui va à l'encontre de l'objectif premier du revêtement.
Érosion chimique due aux empreintes digitales : Le toucher humain n'est pas qu'une question de pression. Les huiles et les acides présents dans les empreintes digitales peuvent lentement dégrader le revêtement AR. Au fil du temps, ces minuscules interactions chimiques peuvent dégrader le revêtement, rendant l'écran plus sensible aux reflets et réduisant sa durée de vie.
Vulnérabilité aux rayures : Les environnements extérieurs sont souvent synonymes d'exposition à des substances granuleuses telles que le sable et la poussière. Ces particules, lorsqu'elles entrent en contact avec l'écran, agissent comme du papier de verre et rayent le revêtement AR délicat. Une fois rayé, l'efficacité du revêtement diminue rapidement.
Coût vs. bénéfice : L'application d'un revêtement AR de haute qualité peut être coûteuse. Pour les fabricants qui cherchent à réduire les coûts, cela pourrait conduire à l'utilisation de revêtements de qualité inférieure, qui s'usent plus rapidement. Les avantages temporaires d'une réduction de l'éblouissement ne justifient peut-être pas les coûts élevés, en particulier compte tenu de la courte durée de vie et des problèmes potentiels mentionnés ci-dessus.
Le collage optique : Un concurrent de taille
Compte tenu des lacunes des revêtements AR, l'industrie a besoin d'une alternative. C'est là qu'intervient le collage optique. Ce procédé consiste à coller une couche protectrice, généralement du verre ou une résine transparente, directement sur l'écran tactile ou le panneau d'affichage. Les avantages de cette approche sont multiples :
Visibilité accrue : En éliminant l'espace d'air entre la couche protectrice et l'écran, le collage optique réduit les réflexions internes, ce qui permet à l'écran de rester lisible même en plein soleil.
Durabilité : La couche collée agit comme un bouclier, offrant une résistance aux rayures, à la poussière et à d'autres substances abrasives.
Sensibilité tactile : Le collage direct garantit que la sensibilité tactile n'est pas compromise, ce qui se traduit par une expérience utilisateur transparente.
Rentabilité à long terme : Si l'investissement initial peut être comparable ou légèrement supérieur à celui des revêtements AR, la durabilité et la durée de vie prolongée de l'écran font du collage optique une solution plus rentable à long terme.
Conclusion
Si les revêtements antireflets peuvent sembler une solution prometteuse aux problèmes posés par les écrans tactiles extérieurs, leur efficacité à long terme est discutable. Leur sensibilité à l'usure, aux empreintes digitales et aux rayures, ainsi que leur coût élevé, en font une solution moins idéale pour les applications extérieures.
Le collage optique, en revanche, offre une solution plus robuste et durable, garantissant que les kiosques et les écrans d'extérieur restent clairs, visibles et durables, quels que soient les défis environnementaux auxquels ils sont confrontés. La technologie ne cessant d'évoluer, il est essentiel que les fabricants et les utilisateurs prennent des décisions éclairées afin de garantir une expérience optimale pour l'utilisateur.
